Tonight's gonna be a good night ♪ | Libre à tous

Yo, vous êtes tous invités à la méga-fête clandestine sur le balcon du sixième étage à 21 heures. Ramenez ce que vous voulez, à boire, des potions explosives, à bouffer... ! Ah et si certains d'entre vous ont trouvé des objets pas mal ces derniers temps, ramenez les. Surtout si c'est la Potion Explosive à feu d'artifice.

Signé ; Lyle

L'hibou avait fait le tour des salles communes, passant des Sous-Sols pour celles de Serpentard et Poufsouffle jusqu'aux tours pour les élèves de Gryffondor et Serdaigle. En clair, toutes les maisons étaient invités à ma soirée.

Elle s'annonçait explosive.

Chaque année, j'organisais une fête sur le balcon du sixième étage - c'était un rituel. Il y a souvent plus ou moins du monde mais cette année doit être la plus exceptionnelle. C'est la dernière pour moi, je veux donc ancrer cette soirée à tout jamais dans ma mémoire.

J'ai donc pris soin de décorer le balcon des couleurs des quatre maisons - le vert des serpents se mêlait bizarrement bien au rouge vif des lions d'or aussi bien que le bleu des aigles au jaune des blaireaux.

- Sourdinam Maxima murmurais-je en faisant un cercle tout autour de moi, prenant soin que l'enchantement recouvre bien le bord du balcon, le ciel ainsi que la grande porte qui y emmène.

C'était très important d'isoler le son de cette soirée ; si le concierge passait par là, un membre du personnel ou même le directeur en personne... je suis sûr que nous serions renvoyés. Et ça, toutes les personnes invitées le savaient. Mais il n'y a pas de raison que quelqu'un nous découvre. Je le répète mais cette fête n'est pas nouvelle et nous n'avons jamais eu un seul problème.

J'étais donc posé au bord du balcon, une clope au bec, en attendant les invités. Mon costume brillait. Bref, j'étais super swag. Les tables, garnies, attendaient gentiment de se faire dévorer - même si les invités pouvaient ramener quelque chose. C'était mieux d'en avoir trop que pas assez.

J'étais dans ma salle commune, en plein devoir d'enchantement lorsque je revint à la réalité Poudlarienne. 'Faut dire qu'en ce moment, j'me suis mise encore plus à fond dans les études. Parce que là, ça va plus. J'me suis récoltée un A en Potions ! Vous vous rendez pas compte ! Il m'a fait le même effet que... que... qu'un... Qu'un gnome qui vous monte sur la tête pour vous bouffer les cheveux ! ...Ou le même effet qu'un cognard. Oui, après mur réflexion, je choisi le cognard. Non, mais vous vous rendez pas compte. C'est horrible. C'est une des premières fois que j'me reçoit une de ces pareilles bulles. Du coup il faut NON SEULEMENT que je rattrape cette énormité, mais EN PLUS que j'assure le coup sur les autres. Et là, bah je fais mon devoir d'enchentement à rendre pur dans deux semaines.

… Quoi ?! Ben oui, j'suis une bucheuse, et alors ! C'est pas comme si c'était une découverte. Ca fait depuis ma première année que je buchonne encore pire qu'un vieux bûcheron écossais. Alors faites pas les surpris, eh. Bref. Je disais que j'étais revenue à la réalité Poudlarienne quand j'ai entendu deux p'tites groupies de premières années parler de « la super fête trop classe faite par le beau poursuiveur de Gryffondor ». Hahahahahaha.... Mouais. Donc, comme vous avez pu le remarquer, ces fillettes ont usé d'un langage secret, codé et incompréhensible, je vais vous proposer une traduction. En fait, elles ne faisaient que de parler de ce rassemblemant d'alcooliques presque pas annonymes organisé par Monsieur le Blondin de service, j'ai nommé, Lyle. Aaaaaah, vous avez vu, c'est tout de suite plus claiir, hein ? Hahaha. C'est fou, je savais pas que c'était ce soir. J'avais oublié. Bah, d'façon j'm'en fous, je bosse, ce soir.

Mais par simple curiosité, je suis retournée voir ce mot qu'il avait fait passer. Je l'ai lu une première fois sans vraiment y faire attention, puis j'allais faire demi tour, quand... Je me suis rendue compte d'une chose. « Ah et si certains d'entre vous ont trouvé des objets pas mal ces derniers temps, ramenez les. » ...Haha. Hoho. Intéressant. Je me souviens d'un certain bocal auquel je n'ai presque pas touché, dans mon dortoir. Et là, c'est une occasion de lui montrer, une nouvelle fois, ô combien je suis supérieur à lui qui me vient a l'esprit. Mwéhéhéhéhé. Finalement, le devoir d'enchantements attendra !

Et je ne sais même pas combien de temps plus tard, un peu longtemps parce que je me suis quand même préparée (mais pas trop, histoire qu'il pense pas que sa fête ait une importance pour moi. Ca ferait trop plaisir à ses chevilles, ce mensonge), voilà que j'arrivais... Et j'étais la première ! Lyle était sur le balcon, à fumer je-ne-sais-quoi. Je suis donc arrivée vers lui tel un nuage furtif, puis lui ait fait d'un ton mi ironique mi monocorde :

« Waaah. Elle bat son plein, ta super-fête. On s'entend plus. »

Puis, lorsqu'il fut tourné vers moi – Merlin que je parle bien, je continua sur ma lancée (haha) :

« Réflexe ! » Je m'exclame en lui lançant le pot de dragées, avant d'ajouter d'un air malin. « Tu t'en souviens, Blondin ? »

J’étais tranquillement en train de reviser lorsque que je reçoitle message. Ou plutôt le hibou en pleine gueule. Une saloperie de volatile que j’aurais bien plumé sur place pour avoir osé m’attérir sur la figure. Si jamais je retrouve son idiot de propriétaire je l’étrangle à mains nues ! Oh oui, il risque de passer un sale quart d’heure pour m’avoir envoyé sa vollaile. D’ailleurs qu’est-ce que c’est ? Une lettre, mouais, depuis quand on m’envoie des lettres pour me déclarer un amour fou ? Remarquez c'est pas plus mal, ce petit côté mystérieux et… ah. Non. Pas d’admirateur secret, juste un crétin de gryffondor, mince. Pas étonnant que le piaf me soit rentré dedans, c’est pas de sa faute s’il appartient à un idiot non plus. Pauvre bête. Quoi qu’il en soit c’est la fameuse invitation, la même que chaque année. L’invitation à THE fête de l’année, celle où aucun prof n’est là, où on peut se faire chopper à tout moment, où les rivalités entre maison sont plus marrantes chaque année et surtout… celle où je peux faire mon petit business. Oui, parce que qui dit fête dit connerie et qui dit conneries dit… clichés. Et des clichés en or si je peux me permettre, je me souviens encore de ceux de l’année passée, un idiot qui a voulu chanter à poil devant toute l’assemblée… ça s’est vendu à une vitesse folle ! Faut avouer qu’il était plutôt pas mal foutu… Et puis vendre des photos exclusives des beaux gosses de Poudlard en pleine beuverie, ça rapportait une petite fortune. Faut bien que je finance mes études et comme en plus la classe réservée aux Serpentard n’est pas donnée, bref faut payer ! Mais bon, où en étais-je ? Classe, serpys, beaux gosses, conneries, soirée. Ah oui la soirée ! Un soirée d’enfer si vous voulez mon avis, et ça me coûte de l’avouer comme ce sont les griffys qui l’organisent, mais ça reste une bonne soirée où tout le monde s’amuse chaque année. Bref, une soirée à ne pas manquer !

C’est pourquoi je referme mes bouquins – au diable mes revisions de sortilèges, ce n’est que pure malchance si j’ai foiré quasiment tous mes sorts à mon dernier duel – avant de me lever et d’aller regarder l’heure. Vingt-et-une heure que dit la lettre... donc ça me laisse deux heures avant le début, largement de quoi me préparer ! Enfin… Presque, mais on va improviser ! Bon, je mets quoi déjà ? Noir, violet, noir, violet, noir… ah vert, ça va me changer un peu tiens ! Va pour la robe verte hors de prix financée par mon petit traffic…

C’est ainsi qu’après de longs moment de tortures – ce foutu mascara est un home mort et ma connasse de copine de chambrée m’a payé le fait d’avoir massacré mes escarpins – je suis enfin prête. Bien évidemment, je n’en ai pas trop fait… pas tant que ça… pas plus que d’habitude… Bah de toute façons, bouseux comme ils sont pour la plupart j’aurais été élégante en épouvantail donc tout va bien. Et je ne suis même pas en retard ! Enfin… Presque pas. Bah on va pas chipoter pour dix minutes, si ? J’ai droit au quart d’heure académique de toute façon ! Et puis une femme se fait toujours désirer, en conclusion une Serpentarde se doit d’être en retard.

Je relis le mot avant de partir histoire de voir si c’est bien aujourd’hui, on n’est jamais trop prudent, et c’est là que je vois qu’il faut apporter quelque chose. Ben merde alors, je vais être obligée de donner un de mes précieux ?! Mes jolies et délicieuses dragées gagnées à la sueur de mon front… c’est pas juste ! Bon, je les prends mais je les garde pour moi, na !
Bon, il serait peut-être temps d’y aller, non ?

Voilà pourquoi je me retrouve à claudiquer dans les couloirs en espérant ne pas me faire chopper par un prof et en maudissant les montres et talons à la con. L’inventeur de ces deux objets était un tortionnaire, c’est obligé ! Bon, ça va donner un genre de “Elizabeth ou l’art de se dépêcher en restant impassible”. Heureusement que ce n’est qu’au sixième étage en plus… y aller à partir des cachots c’est un veritable jeu d’enfant… je me suis pas perdue là ? Mince, demi-tour ! A moins que… ou alors peut-être que… ah ben non. Ah si voilà ! C’est bon j’ai trouvé ! Je suis essouflée mais tout va bien !

Je m’arrête un instant devant la porte, histoire de retrouver mon souffle, puis je decide d’aller me jeter dans la gueule du lion et entre dans la soirée. Bon, point positif y a tellement de monde que personne n’a remarqué mon retard. Point négatif, personne n’a remarqué mon arrivée ! La fête bat déjà son plein et voilà tout juste que j’arrive. Tout ça c’est la faute du foutu lion qui m’a envoyé son hibou seulement deux heures à l’avance… c’est mal ! Joli déco sinon… Bon qui je connais dans tout ce petit monde ? On va aller à la pêche aux connaissances !

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